Jeux sans frontière

Tout d'abord un grand bravo à Carine qui marque le premier point ! Effectivement, la réponse était bistrot, mot qui signifie en russe vite / rapidement. Lors de la 1ère guerre mondiale, les cafés d'Europe étaient courament fréquentés par l'armée russe. Ces derniers, n'ayant pas le droit de consommer d'alcool durant le service, demandaient au garçon de café de les servire bistro, bristro
Deuxième question : quel est le peuple qui est à l'origine des cevapcici, si fréquemment mangés en Croatie ?

Contrôle Mat et visite San

En tant que « bon » citoyen suisse, j'ai accompli mon devoir tout en y accumulant une masse d’informations hyper importantes, pour ne pas dire vitales ! Aujourd'hui, cela sera donc contrôle Mat. et visite San.

Contrôle Mat : effectif complet. Le matériel est en bon état. De toute façon, il serait impossible de faire une fiche rép., l’arsenal le plus proche étant à plus de mille kilomètres de notre campement et ferme, comme à son habitude, à 1630. Mon vélo a déjà nécessité un changement de plaquettes de freins. Etant plus lourd, je freine plus pour ralentir moins. Côté chaînes à vélo, il va falloir investir dans un bon lubrifiant et leur donner un coup de brosse à dents. Cela sera à l'ordre du jour pour le SP/SI d'un de ces soirs. Je vais aller vérifier sur le Picasso de la semaine. Pour les avoir testées quelques jours sous la pluie, les sacoches de nos vélos sont réellement étanches et cela fait du bien au moral de le savoir.

Visite San : effectif deux sur deux, personne à l'infirmerie. Les troupes vont bien. Les muscles sont en bon état malgré les kilomètres et les fesses vont cinq sur cinq. Que du bonheur ! Seuls points négatifs à déplorer : les coups de soleil et un aphte pour Olivier. L'état de santé et le moral de l'unité sont donc positifs. Ce qui semble être normal, vu que l'on passe des nuits de dix heures de sommeil et que l'on mange de bons repas chaque jour.

En fonction des bonnes conditions actuelles, exercice Vélocipède pour demain. J'oriente. But : rejoindre Split. Itinéraire au but : direct, front ma main. Comportement au but : investir la ville médiévale et la visiter. TERMINé. OF 25.04.12

De Rijeka a Sibenik


Nous espérions trouver le soleil le long de la côte croate... Et bien c'est chose faite, mais depuis hier seulement ! Avant cela, nous avons eu droit à quelques surprises météo. Samedi passé, dès les premiers rayons de soleil, nous avons profité de faire - enfin - une lessive. Sauf qu'une fois les vêtements bien trempés, la pluie s'est remise à tomber. Et celle-ci n'a pas cessé les jours suivants. Résultat : une adaptation vestimentaire fut nécessaire. Olivier se retrouve en short sous la pluie, Aline doit faire une croix sur ses « peaux de chamois ». Lundi soir, un orage est venu balayer la côte. Heureusement, nous étions installés dans un camping, ce qui nous a permis de terminer de cuisiner et de souper dans les toilettes. Et c'est sans parler des torrents déversés sur notre tente presque toutes les nuits. Mais finalement, on s'y habitue et on s'adapte à cette pluie. Ce qui n'est pas le cas du vent contraire qui nous a tenu tête deux jours durant. Autre surprise, de type géologique : lorsque l'on parle de côte, on s'imagine une belle route qui longe allègrement la mer. Et bien non. En réalité, la route côtière croate s'articule de nombreux lacets, autant horizontaux que verticaux. Mais ce n'est que pour mieux admirer l’horizon parsemé d'îles intriguantes et profiter de la clarté de l'eau aux bleus paradisiaques. Aujourd'hui, nous nous sommes octroyés une pause-vélo, le temps d'aller visiter le parc national de Krka, de flâner, de faire sécher nos affaires, d'étudier la carte... Bref, de juste prendre le temps... au soleil.  AG 25.04.12 

Jeux sans frontière

Dans cette rubrique, nous vous posons une question; le premier qui nous donne une bonne réponse juste marque un point. Première question: quelle est le mot russe qui est à ce jour utilisé en français pour définir un type d'établissement?

De Vevey à Rijeka

Le 6 avril 2012, nous sommes partis de Vevey, accompagnés de quelques amis et membres de nos familles. Ce départ s'est déroulé sous les applaudissements chaleureux et encourageants d'un grand nombre de personnes qui nous sont chères. Très vite, nous sommes arrivés à Bex, pour un dernier souper en terrain connu. Là, la famille de Caroline et Philippe nous ont servi une raclette fort appréciée... ainsi qu'un lit douillet. Le lendemain, malgré la météo peu clémente, il nous a fallu prendre la route pour de bon, direction le col du Simplon. Un jour et demi plus tard, nous pique-niquons au pied dudit col, sous un soleil inattendu. Et puis la montée... Après cinq heures et demie d’alternance entre pédalage et poussée, nous apercevons enfin le sommet. Le froid se faisant rude et la fatigue étant bien présente, nous établissons notre campement à quelques kilomètres du col. Une fois la tente montée et le souper préparé, nous sommes devenus de véritables... glaçons. Sans plus attendre, nous nous enfilons dans nos sacs de couchage pour y passer une nuit réparatrice. Surprise du matin : l'intérieur de notre tente est givré ! Prenant notre courage à quatre mains, nous enfourchons nos vélos et atteignons peu après le col du Simplon. La descente n'est finalement pas plus reposante que la montée. Si la fatigue se faisait sentir la veille, le froid l'a pleinement remplacée. Très vite, l'Italie nous fait oublier la Suisse. Ses longues routes plates envahies de voitures et de camions nous font remarquer que nous nous trouvons dans une région plus industrielle que touristique. Si ce n'est pas vraiment beau, cela a pour avantage de nous offrir des kilomètres sans trop d’efforts.
Huit jours plus tard, nous arrivons à Venise qui nous dévoile toute sa splendeur. Comme récompense pour ces kilomètres parcourus, pour beaucoup sous la pluie, nous nous offrons une pizza dans le vieux Venise. Une fois cette brève halte passée, nous reprenons la route, direction la Slovénie. Si la frontière politique est quasi inexistante, la frontière géologique est indéniable. Nous n'avons pas fait 5 km. en Slovénie que ce pays nous dévoile déjà ses formes. Montées après descentes, nos muscles le vivent pleinement. Les camions d'Italie se sont transformés en vastes forêts slovènes, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Le 20 avril 2012, la Croatie nous ouvre ses portes. Bien que sous la pluie, nous retrouvons ces côtes où l'eau et la terre s'entremêlent harmonieusement. Aujourd'hui, nous vous écrivons depuis le camping de Rijeka où notre tente est plantée à quatre mètres de la mer, où nous fêtons nos premiers 1’000 km. et nos deux semaines de voyage ! C'est également l'occasion de lire vos commentaires qui nous font chaud au coeur... AG et OF 20.04.12

Pensées et phrases philosophiques de voyage

"Avoir des longs cheveux, c'est judicieux, car quand on sort des WC les mains mouillées, on sait où les essuyer." Olivier Forney

Les routes italiennes


Les 640 km. parcourus sur les routes italiennes nous ont permis d'en dresser un portrait coloré. Tout d'abord les pistes cyclables. Il ne nous a pas fallu longtemps pour nous rendre compte qu'il était probablement nécessaire d’avoir suivi de hautes études spécialisées pour en comprendre toutes les subtilités. C'est donc sans vergogne que nous avouons notre manque de compétence dans ce savoir-faire. Parfois, les pistes se situent à droite de la route, parfois à gauche, ce qui implique de prendre son courage à deux mains pour traverser la voie - souvent très fréquentée - pour enfin se retrouver, soulagés, sur notre piste. La subtilité est qu'une fois la piste rejointe, on se rend compte qu'elle se termine après 50 mètres et qu'il faut à nouveau réintégrer le trafic. Et quand je dis 50, c'est déjà de la bonne piste ! Parfois il s’agit d’une montée de trottoir, de deux nids de poules et... c'est tout ! Autant dire qu'une fois le vaillant panneau signalant l'obligation de prendre la piste repéré... celle-ci est déjà terminée. Par contre, panneau, toujours il y a !
Ensuite les panneaux routiers. Probablement un module desdites études manquées... Tels de jeunes premiers, nous nous étions figurés que le chiffre à côté de la ville indiquait le nombre de kilomètres à parcourir pour y arriver. Que nenni ! Lorsqu'un jour nous réalisons avoir « parcouru » 20 km. en 10 minutes, ou, un autre jour, avoir « reculé » de 10 km. en l’espace de 15 minutes, force est de constater que ces fameux nombres proviennent de savants calculs hors de notre portée.
Et puis les klaxons. Nos oreilles commencent à en décoder le subtil langage, même si parfois elles ont encore de la peine à en distinguer les nuances. Entre un « Eh les cyclistes, qu'est-ce que vous foutez sur notre route, allez sur votre piste cyclable ! » ou le « Bon, fais gaffe, garde bien ta droite, je vais te dépasser et j'aimerais pas te choper au passage »... la nuance est fine. Par contre, lorsque le conducteur tapote son klaxon et lève sa paluche ou son pouce avec un grand sourire, le message est clair ! Et ils sont nombreux, surtout les jours de pluie.
Quoi qu'il en soit, ces routes et ces pistes nous ont menés à Venise d'où nous vous écrivons. 17.04.12 AG

Episode I Les vaches...

Avant notre départ, on nous a demandé de faire attention aux vaches que l'on rencontrerait sur notre route. C'est pas qu'elles mordent mais on a, dans nos amis, de véritables professionnels de la vache. A ce jour, on n’en a pas dénombré énormément en Italie. En tout cas moins que des élevages de poules. Par contre, on a planté notre tente chez Titi, un Italien qui travaille dans un élevage de Holstein. Cet élevage compte environ 1200 têtes, ce qui n'est pas rien, à notre avis. La spécialité de notre hôte : le soin des sabots. Un vrai pédicure bovin ! Pour avoir travaillé en tant qu'agriculteur en Suisse, il nous a expliqué qu'en Hélvétie, on traite les bêtes avec plus de respect que dans son pays. 17.04.12 OF

Une semaine bientôt

Cela va faire six jours que nous avons pris la route et déjà une ribambelle de petites aventures. Pour commencer, je vous mets au défi de deviner d'où je vous écris... une mission. Non pas d'une mission de type Call of Duty, mais d’une mission évangélique. Après une journée sous la pluie et des zones industrielles plus belles les unes que les autres, nous avons ressenti le besoin de demander de l'aide pour se loger. On nous avait bien proposé, une heure plus tôt, l'arrière d'une décharge, mais on n’a pas très bien compris quelle était la différence entre l’arrière et l’intérieur. Bref, en ce moment, nous sommes au sec et on a même pu prendre notre première douche chaude. Côté débrouille, premier appentissage. On vient de partir et la route ne donne pas de cours d'appui. Alors c'est tu t'adaptes ou tu rentres. Notre première leçon a donc été le Mc Donald. Vous n’imaginez pas tout ce que Mc Do peut faire pour vous ! Premièrement, il ne pleut pas dans un Mc Do. Deuxièmement on peut y rester tout le temps que l'on veut pour 1,6 euro (deux cafés). Troisièmement, il y a le journal. Et dans le journal, il y a... la météo ! Quatrièmement dans un Mc Do, on trouve des toilettes avec... du papier et un lavabo pour s'enlever la suie du réchaud de la veille. Cinquièmement, y a du wifi. Enfin en théorie, car pour y accéder il faut s'inscrire puis recevoir un code soit par mail, soit par sms. Donc sans natel, difficile de remplir les conditions requises. Donc pour nous, Mc Do ne sera plus jamais synonyme de malbouffe ni l'emblème du capitalisme par excellence, mais un îlot de bien-être qui sait réchauffer le coeur. D’accord, j'en fais un peu trop. Mais faut me comprendre, toute cette civilisation d'un coup, j'ai pas l'habitude. Y a pas si longtemps nous vivions dans un p'tit patelin au doux nom de Rossens. 11.04.12 OF